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La violence conjugale peut toucher toutes les femmes, sans égard à leur revenu, à leur religion, à leur origine ethnique, à leur statut migratoire, etc. Les hommes provenant de groupes ethniques ne sont pas plus violents avec leur partenaire de vie que les autres. En fait, la violence conjugale peut se produire dans n’importe quel couple. 

Violence conjugale et immigration 

Si l’arrivée dans un nouveau pays entraîne son lot de défis, elle ne provoque pas nécessairement l’apparition de comportements inadéquats chez les hommes. Plusieurs couples réussissent, en effet, à traverser cette étape importante de leur vie sans violence. 

Cela dit, les femmes victimes de violence conjugale qui sont issues de l’immigration font face à des défis supplémentaires. Pourquoi ? Parce qu’elles peuvent avoir une méconnaissance de la langue, des lois, des services, etc. Évidemment, tout cela contribue à augmenter leur vulnérabilité. En plus, certaines femmes immigrantes se retrouvent en situation de disqualification professionnelle en arrivant au pays. Cette disqualification peut entraîner une certaine dépendance financière envers le conjoint ou un recul des conditions de vie de la famille. Cela peut compliquer la prise de décision des femmes immigrantes victimes de violence conjugale.    

Principales inquiétudes des femmes issues de l’immigration et victimes de violence conjugale

Les femmes issues de l’immigration et victimes de violence peuvent craindre de :

• Devoir quitter le pays d’accueil si elles dénoncent une situation d’abus;
• Voir leur conjoint expulser du pays d’accueil (une chose qu’elles ne souhaitent pas nécessairement si le pays d’origine est considéré comme dangereux);
• Perdre leurs enfants si le partenaire quitte le pays avec eux;
• Contribuer aux préjugés contre les hommes de leur communauté ou de celle de leur conjoint;
• Etc.

De plus, certaines femmes issues de l’immigration subissent des pressions de leur entourage pour demeurer avec leur conjoint violent. Cela les force parfois à prendre des décisions difficiles quant aux liens qu’elles entretiennent avec leur famille, leurs amis, leurs connaissances, voire leur communauté d’origine. Les victimes sont alors confrontées à des deuils très importants.